Niamey - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français ont lancé le 13 mars un atelier de formation de cinq jours sur la gouvernance intégrée des frontières, financé par le Service public fédéral belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au développement.

La formation a réuni 28 agents des principaux services frontaliers du Niger et du Burkina Faso, notamment la Douane, la Police nationale, la Police sanitaire (ministère de la Santé) et la Direction des Eaux et Forêts.

« Le caractère pluri-acteurs de cette formation matérialise la coopération inter-agences et transfrontalière, et fait de cet atelier un cadre d'échange et de discussion entre les agents frontaliers sur la question de la coopération et de la coordination dans la pratique », déclare Sophie Hoffmann, responsable du programme de l’immigration et de gouvernance des frontières à l'OIM Niger.

« L'approche intégrée permettra aux institutions de gouvernance des frontières d'adopter des mesures de coopération et de coordination pertinentes afin de rendre les frontières plus souples, mieux contrôlées et plus propices aux échanges transfrontaliers et au développement économique des pays », ajoute-t-elle.

L'atelier a été facilité par des experts du Centre africain de renforcement des capacités (ACBC) de l'OIM et de l'Ecole nationale à vocation régionale (ENVR). Il a permis aux agences frontalières de tirer parti de leurs expériences et expertises respectives pour parvenir à un résultat positif.

« Cette formation nous a permis de comprendre les contours de la gouvernance intégrée des frontières, en particulier la coordination et la coopération des acteurs intervenant aux frontières », a déclaré Bachirou Hamissou Beydo, contrôleur de la Douane au poste de Birni N'konni, à la frontière avec le Nigéria. « Nous sommes suffisamment outillés pour harmoniser et rationaliser nos opérations respectives », a-t-il ajouté.

L'atelier de formation a été organisé dans le cadre du projet « Renforcer la gestion intégrée des frontières pour une sécurité accrue au Niger », financé par le Service public fédéral belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, et mis en œuvre par l'OIM pour renforcer la sécurité et la stabilité dans les zones frontalières vulnérables.

L'OIM soutient les priorités du gouvernement du Niger en matière de gouvernance des frontières et la mise en œuvre de la Politique nationale des frontières 2019-2035, dont l'une des finalités est de favoriser une plus grande coopération aux niveaux national et international entre les agences chargées de la gestion des frontières, afin de mutualiser les efforts entre les forces de sécurité.

Au Niger, l'OIM s'est engagée à renforcer la gouvernance intégrée des frontières par la construction de postes frontières intégrés, le développement continu des capacités des autorités et l'implication des communautés dans la gouvernance intégrée des frontières.

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