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La Libye et le Niger progressent dans le renforcement de la gestion des migrations et de la mobilité de main-d'œuvre

Libya's Minister of Labour and Rehabilitation, Ali Al-Abed Alreda, left, and Niger's Minister of Employment and Social Protection, Dr Ibrahim Boukary, at today's signing of a memorandum of understanding on labour mobility. Photo: IOM/Daniel Kouawo

Niamey – Pour avancer vers la régularisation de la migration de main-d’œuvre, la Libye et le Niger ont signé aujourd'hui un protocole d'accord qui vise à protéger les travailleurs migrants par la délivrance effective de visas de travail avant l'emploi et à mieux répondre aux besoins du marché du travail libyen.

« La collaboration bilatérale joue un rôle clé dans la promotion des droits du travail des migrants nigériens en Libye, en vue d’améliorer leurs conditions de travail et ainsi faciliter les envois de fonds vers leurs communautés d'origine, et contribuer au développement de leur pays d'origine grâce aux envois de fonds », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger. « Elle contribuera également à lutter contre le trafic illicite de migrants et la traite des personnes et à promouvoir des voies de migration sûres et régulières ».

Federico Soda, chef de mission de l'OIM en Libye, a déclaré qu'il est essentiel de renforcer les mécanismes de coordination et de coopération en matière de gestion des migrations et de la mobilité de main-d'œuvre à travers les frontières des pays. « Il y a plus de 600 000 migrants internationaux en Libye, les ressortissants nigériens étant le groupe le plus important avec 20 pour cent », a-t-il déclaré. « Ils jouent un rôle central en fournissant une main-d'œuvre essentielle à l'économie libyenne et contribuent au développement de leur pays d'origine grâce aux envois de fonds ».

Selon un rapport de l'OIM sur la nature de la dynamique migratoire entre la Libye, le Tchad et le Niger, la traversée du désert du Sahara est l'un des périples migratoires les plus dangereux au monde. Les itinéraires migratoires sont isolés, les pannes de véhicules et les menaces de bandits sont fréquentes. Les migrants voyagent souvent de manière spontanée, suivant les traces de siècles de migration avant eux, souvent sans documents ni statut légal.

En réponse à ces risques, l'OIM travaille en étroite collaboration avec les gouvernements libyen et nigérien pour renforcer leurs capacités dans divers domaines, notamment la migration de main-d'œuvre, les données relatives à la migration et la protection des migrants. L'Organisation agit également en tant que facilitatrice pour améliorer la politique et le dialogue actif ainsi que les mécanismes de coopération internationale sur la mobilité de la main-d'œuvre afin de favoriser le partenariat et de soutenir les cadres juridiques qui protégeront les droits des travailleurs migrants.

L'OIM a également soutenu l'organisation d'une table ronde aujourd'hui entre le Ministre libyen du travail et des fonctionnaires du Ministère du travail du Tchad, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Mali, du Nigéria et du Sénégal. S'appuyant sur l'expérience du Niger, l'objectif est de favoriser le dialogue et d’ouvrir la voie à l'établissement d'un cadre de coopération internationale dans le domaine de la mobilité de main-d'œuvre entre la Libye et les principaux pays d'origine.

Ces événements sont financés par le programme de protection du développement régional de l'Union européenne et soutenus par la délégation de l'Union européenne en Libye.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Au Niger, Aïssatou Sy, OIM Niger, Email : aisy@iom.int  

A Genève, Safa Msehli, Porte-parole (Crise), Siège de l'OIM, Tel : +41794035526, Email : smsehli@iom.int