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L'Allemagne finance la deuxième phase de l'Initiative de cohésion communautaire au Niger à hauteur de 18 millions d'euros

 

Niamey - Le Niger est l'un des plus grands pays d'Afrique, et l'un des plus pauvres. Important pays de transit pour la migration - et également pays d’origine et de destination pour les migrants -, le Niger connaît une augmentation de l'insécurité et de l'instabilité liées aux organisations extrémistes violentes.

Comme ses voisins le Mali, le Burkina Faso et le Nigéria, le Niger est confronté à d'autres obstacles tels que le manque d'emplois, la pénurie de nourriture et les tensions interethniques.

Cette semaine, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger a lancé la deuxième phase de son Initiative de cohésion communautaire au Niger (NCCI) en partenariat avec le Ministère fédéral allemand des affaires étrangères qui soutient l'initiative à hauteur de 18 millions d'euros. Celle-ci doit se poursuivre jusqu'en décembre 2021.

Ce programme de 18 mois est destiné à renforcer la capacité du gouvernement du Niger à fournir des services essentiels et un soutien aux communautés à risque, en particulier au niveau des villages et des communes, tout en augmentant la résilience des institutions de l'État face au conflit et à l'instabilité, notamment aux menaces d'extrémisme violent.

« En cette période critique, il est plus important que jamais que la communauté internationale soutienne le gouvernement et le peuple du Niger pour s'assurer que les communautés restent stables et résilientes », a déclaré le Dr. Hermann Nicolai, Ambassadeur d'Allemagne au Niger. « Nous sommes convaincus que grâce à ce partenariat avec l'OIM, nous pouvons contribuer avec succès à la réponse et à la résilience des autorités et des dirigeants locaux face au conflit, à l'insécurité et aux menaces d’extrémisme violent au Niger ». 

La première phase de la NCCI a été mise en œuvre entre 2014 et 2020 dans les régions d'Agadez, de Tillabéry et de Diffa, avec le soutien de l'Agence américaine pour le développement international/Bureau des initiatives de transition (USAID/OTI).

Au cours de cette première phase, le programme visait à renforcer la résilience des jeunes face aux organisations extrémistes violentes, à accroître l'efficacité des dirigeants locaux face à ces menaces et à préparer les communautés de Diffa à la réintégration des anciens combattants.

Pour sa deuxième phase, l'accent sera mis sur ces régions du Niger - Diffa, Tillabéry et Tahoua - qui sont les plus touchées par l'insécurité, les déplacements de population et le manque de débouchés pour les jeunes. Ce sont les régions qui sont particulièrement vulnérables au recrutement par les groupes extrémistes violents et à d'autres formes de conflit et d'insécurité.

Les comités pour la paix, autre initiative du programme, servent de mécanismes d'alerte précoce pour les éventuelles menaces à la sécurité. L'OIM continuera à soutenir les comités et les réseaux existants pour la paix dans les communautés ciblées et à donner aux autorités locales les moyens de créer et de former de nouveaux comités pour la paix au niveau des villages.

Les femmes et les associations de femmes participeront à toutes les étapes du processus de prise de décision, reconnaissant le rôle essentiel qu'elles jouent dans l'identification, la prévention et la résolution des tensions et des conflits.  Les jeunes seront également ciblés en tant qu'agents de changement dans la construction de communautés locales fortes, stables et pacifiques.

Grâce à son mécanisme d'impact rapide, la NCCI soutiendra les activités identifiées par les communautés locales qui répondent aux menaces pesant sur leur stabilité. Ces activités peuvent inclure des travaux d'infrastructure ou un soutien aux moyens de subsistance, tels que des formations professionnelles et des possibilités de travail contre rémunération.

Le programme sensibilisera les populations aux questions relatives à la sécurité et à l'engagement civique à travers diverses activités allant des caravanes aux tournois sportifs, en passant par le théâtre participatif, les manifestations sportives et les festivals traditionnels. En 2019, un festival de danse de rue organisé par la NCCI a attiré des jeunes de tout le Niger.

« Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement allemand pour son soutien qui nous permet de poursuivre le travail précieux que nous avons commencé en 2014 et qui a eu un impact incroyable sur les communautés et les autorités », a expliqué Barbara Rijks, chef de mission de l'OIM au Niger. « Si les communautés et les dirigeants locaux disposent des bons outils pour lutter conjointement contre les conflits et l'insécurité, on peut espérer que la stabilité et la cohésion sociale dans les communautés touchées par le conflit puissent devenir une réalité ». 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel : +227 8931 8764, Email : mchiriac@iom.int