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L’OIM est très préoccupée par le sort des migrants à Assamaka

Migrants rassemblés au centre de transit de l'OIM à Assamaka. Le nombre de migrants bloqués dans ce centre est en augmentation. Photo: Souleymane Galadima/OIM 2023

Genève/Niamey – L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est extrêmement préoccupée par le nombre croissant de migrants bloqués vivant dans des conditions précaires à Assamaka, dans la région d'Agadez au nord du Niger.

Le nombre de migrants bloqués au Niger demandant l'assistance de l'OIM a augmenté de 35 pour cent en 2022 - avec plus de 17 000 migrants aidés par l'Organisation - par rapport à 2021. Environ 7 700 migrants sont actuellement bloqués au Niger et ont un besoin urgent en nourriture, eau potable, abris, assistance médicale et protection, dont 5 000 à Assamaka.

Ces derniers mois, la région d’Agadez a connu une forte augmentation du nombre de migrants revenant d'Afrique du Nord. Plus de 90 pour cent des personnes précédemment assistées par l'OIM sont originaires du Mali, de la Guinée, du Nigéria et de la Sierra Leone.

L'Organisation a établi sept centres de transit le long des routes migratoires dans les régions d'Agadez et de Niamey, où les migrants en situation de vulnérabilité bénéficient de services de protection adaptés. Les centres fonctionnent cependant à capacité maximale en raison de l'augmentation récente du nombre de migrants en quête d'assistance dans le pays. À Assamaka, l'OIM ne dispose que de 1 500 places pour accueillir les migrants afin de garantir la qualité des services fournis dans le centre. Actuellement, un autre groupe de 3 500 migrants est en attente d'une assistance à l'extérieur du centre de transit.

L'admission au centre de transit est prioritaire pour les migrants ayant des besoins spécifiques liés à leur âge, leur genre, leur état de santé physique et mentale et d'autres facteurs de risque, ainsi que pour les personnes ayant subi des violations de leurs droits, afin de garantir que les plus vulnérables reçoivent l'assistance nécessaire.

Dans le centre de transit, les migrants ont accès à des services de protection adaptés à leur âge et à leur genre, y compris une aide au retour volontaire et à la réintégration dans leur pays d'origine, en coordination avec le gouvernement d'accueil et les gouvernements des pays d'origine.

La disponibilité des services sociaux de base à Assamaka est à la limite de ses capacités et répond à peine aux besoins des communautés locales, sans compter les migrants bloqués. L'OIM procède actuellement à une évaluation détaillée des besoins multisectoriels qui devrait guider les interventions des partenaires.

« Sauver des vies est la priorité la plus importante et la plus urgente », a déclaré Sophie Nonnenmacher, chef de mission de l'OIM au Niger. « Les services de protection pour les migrants bloqués doivent continuer, à un rythme plus soutenu, pour répondre aux besoins immédiats des migrants et prévenir les pertes de vies humaines ».

Les migrants bloqués sont confrontés à des voyages périlleux, traversant souvent des zones de conflit et faisant face à de graves violations des droits de l'homme telles que l'extorsion, la violence sexuelle et sexiste, la brutalité, la détention dans des conditions inhumaines. Certains sont expulsés de certains pays voisins.

Depuis 2016, l'OIM a fourni à plus de 95 200 migrants bloqués en situation de vulnérabilité au Niger une protection et une assistance vitales. L'OIM travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement du Niger à travers les ministères de l'Intérieur et de la Décentralisation, de l'Action humanitaire et de la Santé, et leurs services décentralisés sur l'élaboration d'un plan d'action conjoint pour faire face à la situation des migrants bloqués à Assamaka.

« L'OIM soutient le Gouvernement du Niger en faisant tout son possible pour accélérer ses opérations et aider et protéger les migrants les plus vulnérables et bloqués au Niger dans les limites imposées par le contexte », a déclaré Nonnenmacher.

L'Organisation collabore également avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les autorités régionales et locales, les pays d'origine des migrants et les acteurs humanitaires pour renforcer la protection et l'assistance aux migrants et aider les communautés locales à définir des solutions durables face à cette situation.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Aïssatou SY, Responsable de l’information publique

Tel : +227 80 06 65 31, E-mail : aisy@iom.int

 

SDG 10 - INÉGALITÉS RÉDUITES