Niamey - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) soulignent l'exigence cruciale d'une aide internationale continue en faveur des populations déplacées vulnérables au Niger, y compris les travailleurs migrants et les membres de leur famille, les enfants migrants non accompagnés, les réfugiés et les demandeurs d'asile, particulièrement à la lumière des développements récents.

Alors que la situation dans le pays continue de se dérouler, la fermeture des frontières aériennes et terrestres aggrave considérablement la crise humanitaire dans le pays, affectant grandement les groupes les plus vulnérables, en particulier les migrants bloqués, les membres de leur famille, les enfants migrants non accompagnés, les réfugiés, les personnes déplacées de force à l'intérieur du pays et les communautés d'accueil. La pénurie croissante de biens essentiels et de liquidités, qui impacte gravement les activités économiques, risque d'aggraver la situation humanitaire déjà désastreuse et d'accentuer les risques de protection auxquels sont confrontées les populations les plus vulnérables, notamment la violence basée sur le genre, les préoccupations en matière de protection de l'enfance, ainsi que l'aggravation des tensions entre les communautés en concurrence pour des ressources déjà rares.

Il est impératif de garantir des actions à la fois immédiates et durables pour continuer à traiter la crise humanitaire au sein du pays.

"La situation humanitaire au Niger exige un engagement mondial soutenu, surtout face aux défis en cours. L'OIM et le HCR soulignent l'importance du soutien et du financement international continu pour répondre aux besoins urgents des personnes vulnérables en déplacement. Alors que nous naviguons dans ces circonstances complexes, il est essentiel que les parties prenantes et les agences humanitaires travaillent ensemble pour assurer le bien-être et la protection des populations vulnérables", déclare Paola Pace, Cheffe de mission par intérim de l'OIM au Niger.

Le Niger partage plus de 5 700 kilomètres de frontières avec le Burkina Faso, le Mali, l'Algérie, la Libye, le Tchad, le Bénin et le Nigeria. Il se trouve sur des routes migratoires complexes et est touché par la violence qui déborde des pays voisins que sont le Burkina Faso, le Mali et le Nigeria, entraînant le déplacement de centaines de milliers de personnes. De plus, de nombreux migrants en route vers l'Afrique du Nord ou en revenant, ainsi que des réfugiés, se retrouvent bloqués dans le désert, et certains sont exploités par des réseaux de trafic, nécessitant de toute urgence une aide humanitaire.

Le Niger accueille actuellement plus de 700 000 personnes déplacées, dont des réfugiés, des demandeurs d'asile et des personnes déplacées à l'intérieur du pays. Environ 5 000 migrants bloqués attendent une assistance au retour volontaire vers leur pays d'origine dans les centres de l'OIM le long des routes migratoires, tandis que 2 000 autres attendent de l'aide en dehors de ces centres. De plus, lors de la semaine allant du 8 au 14 août, le HCR a enregistré, via le mécanisme de suivi de la protection, plus de 2 000 réfugiés et demandeurs d'asile fuyant les conflits et arrivant dans le pays.

"En ces temps difficiles pour le Niger, la population nigérienne et les communautés d'accueil ont un besoin accru de solidarité mondiale. La nation traverse une période critique de son histoire, tandis que l'instabilité persistante dans la sous-région perpétue les migrations, y compris les déplacements. L'OIM et le HCR, grâce au soutien de la communauté internationale, intensifieront leurs efforts conjoints pour fournir une assistance essentielle et aider le Niger à faire face à cette situation complexe. Les risques de protection pendant cette crise pourraient être exacerbés et il est essentiel que nous poursuivions nos efforts humanitaires et de résilience", déclare Emmanuel Gignac, Représentant du HCR au Niger.

Malgré la crise politique en cours, l'OIM et le HCR s'engagent à apporter un soutien constant pour garantir que la distribution de l'aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. Nous soulignons la nécessité vitale de la solidarité internationale avec les populations les plus vulnérables à ce stade. Cela implique de plaider en faveur de la libre circulation des migrants, des réfugiés et des demandeurs d'asile, ainsi que du personnel et des fournitures humanitaires, tout en maintenant un soutien financier constant.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Pour l'OIM :

À Niamey : Aissatou Sy, aisy@iom.int

Pour le HCR :

À Niamey : Antonia Vadala, vadala@unhcr.org