Niamey - Le 8 mars, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ONU-Femmes ont commémoré la Journée internationale de la femme au centre de transit de l’OIM auprès des femmes migrantes vulnérables à Niamey.

Parmi les participants à la cérémonie figurent la Première Dame du Niger, Mme Hadiza Bazoum, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, d’autres représentants du Gouvernement, de l’Union européenne, de l’Ambassade des Pays-Bas, du personnel de l’OIM et d’ONU-Femmes, ainsi que les femmes et les enfants migrants accueillis dans les centres de transit de l’OIM.

Au cours de l’événement, le personnel de l’OIM a présenté une pièce de théâtre sur le lien entre le genre, le changement climatique et la migration. Les célèbres femmes artistes nigériennes ont interprété des chansons et des poèmes slam sur le genre et la migration. Les femmes migrantes ont préparé une exposition d’articles artisanaux qu’elles ont confectionnés elles-mêmes. Enfin, les enfants du centre pour familles et enfants migrants vulnérables de Niamey ont démontré leurs talents de chanteurs et d’athlètes pour rendre hommage à leurs mères et aux autres femmes de leur vie.

Dans l’après-midi, un match de football a été organisé entre le personnel féminin de l’OIM et les femmes migrantes.

« Le genre façonne la décision de migrer et l’expérience de la migration, et les femmes et les filles peuvent être confrontées à des risques élevés de menaces et de défis spécifiques au genre, notamment la violence sexiste. Ce phénomène est encore plus exacerbé en période de crise climatique », a déclaré Caterina Torchiaro, Coordonnatrice de programme, ONU-Femmes. « Le changement climatique affecte de manière disproportionnée les femmes et les filles, leurs modes de vie, leurs moyens de subsistance, leur santé, leur sûreté et leur sécurité. C’est un “multiplicateur de menaces”, ce qui signifie qu’il intensifie les tensions sociales, politiques et économiques dans des contextes fragiles et touchés par des conflits. Cependant, les femmes demeurent des multiplicateurs de solutions : elles jouent un rôle clé dans la gestion, l’atténuation et la résolution de la crise climatique. Il est grand temps de prendre des actions et des mesures plus importantes et plus audacieuses pour réaliser des progrès durables et transformateurs qui mènent à l’égalité entre les sexes dans le monde », a-t-elle ajouté.

« Cette journée est l’occasion de souligner et de célébrer la résilience des femmes, y compris des femmes migrantes. Les femmes accueillies dans notre centre de transit témoignent de l’incroyable force des femmes, même après les voyages difficiles qu’elles ont effectués avant d’arriver à Niamey », a déclaré Barbara Rijks, Cheffe de mission de l’OIM au Niger. « De même, il est important de souligner la détresse des femmes qui ont été déplacées en raison de l’insécurité croissante au Niger et dans les pays voisins, ainsi que les femmes des communautés d’accueil qui sont les premières humanitaires à accueillir et à soutenir ces personnes déplacées. Il est également important de célébrer les travailleuses de première ligne qui fournissent des services essentiels aux migrants et aux communautés vulnérables, y compris notre personnel ici au centre de transit de Niamey », a-t-elle ajouté.

En 2021, plus de 760 femmes migrantes ont reçu de l’aide dans l’un des sept centres de transit de l’OIM au Niger. L’aide fournie dans les centres de transit comprend un abri, de la nourriture et de l’eau, des soins médicaux et un soutien psychosocial. L’OIM vise à aider ces migrants vulnérables au retour volontaire dans leur pays d’origine aussi rapidement que possible.

Cette activité a été organisée grâce au financement de l’Union européenne par le biais du programme spécial de mesures (Special Measure Programme) de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants dans le cadre de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale – « L’Europe dans le monde », et du Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

• Aïssatou Sy à l’OIM au Niger, aisy@iom.int ;
• Fatimata Seyni à ONU-Femmes Niger, Fatimata.seyni@unwomen.org