Niamey - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'ONG Cooperazione Internazionale (COOPI) ont lancé le 16 février un nouveau projet au Burkina Faso, au Mali et au Niger pour améliorer la sécurité des frontières et la résilience des communautés dans les régions frontalières.

Le projet de 18 mois intitulé « Améliorer la gestion des frontières et la résilience des communautés face à la criminalité organisée transfrontalière au Niger, au Mali et au Burkina Faso, avec un accent sur la route méditerranéenne centrale », est financé par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Il vise plus particulièrement à lutter contre la criminalité organisée transnationale, notamment le trafic et la traite des migrants.

La détérioration de la sécurité et la prolifération des groupes armés exacerbent la situation humanitaire au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Les communautés frontalières, les personnes déplacées et les migrants sont de plus en plus vulnérables physiquement et mentalement dans cette région et le long des routes migratoires vers l’Afrique du Nord et l’Europe, qui constituent déjà un corridor majeur de trafic et de traite des personnes.

Ce nouveau projet contribuera à améliorer la sécurité des frontières et à renforcer la résilience des communautés dans les zones transfrontalières du Niger, du Mali et du Burkina Faso. « Aujourd’hui, le Niger, le Mali et le Burkina Faso se trouvent devant un réel défi : faciliter la circulation des personnes et des biens pour perpétrer le commerce, les échanges et le développement régional, et - en même temps - assurer la sécurité de tous aux frontières », a déclaré Barbara Rijks, Cheffe de mission de l’OIM au Niger.

Tous les partenaires nationaux et régionaux concernés ont participé au lancement, notamment la Direction générale de la police nationale (DGPN), la Direction de la surveillance du territoire (DST), la Direction des technologies de la communication et de l’information (DTI), les gouverneurs de Zinder, Maradi et Agadez, ainsi que des représentants de la Direction régionale de la santé publique, de la Direction régionale de la police nationale (DRPN) et des conseils régionaux de Zinder, Maradi, Agadez et Diffa.

Dans son intervention, le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur a estimé que « ce projet qui s’inscrit dans la continuité des activités de l’OIM en matière de gestion des frontières au Niger, vise à soutenir le Gouvernement du Niger dans le développement de ses capacités infrastructurelles, matérielles et institutionnelles de toutes les forces de défense et de sécurité aux frontières, et représente une opportunité de plus pour consolider des interventions spécifiques aussi bien en termes de sécurité que de développement dans les zones transfrontalières ».

Au cours de l’événement, les partenaires, notamment les autorités gouvernementales, régionales et locales, ont identifié les priorités dans leurs domaines de travail respectifs, conformément aux objectifs du projet, et ont formulé des recommandations pour la réussite du projet. Depuis 2015, l’OIM appuie les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger dans la lutte contre le trafic de migrants et de marchandises illégales le long de la route de la Méditerranée centrale, en favorisant une approche de gestion des frontières plus durable et intégrée pour une migration ordonnée, sûre et régulière.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Aïssatou Sy à l’OIM au Niger, aisy@iom.int