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L’OIM organise une kermesse pour renforcer le lien social entre migrants et membres de la communauté

L’OIM organise une kermesse pour renforcer le lien social entre migrants et membres de la communauté

 L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a organisé ce mois-ci (14/2) une kermesse dans son centre de transit pour familles et mineurs non-accompagnés à Niamey dans le but de favoriser une bonne relation et une meilleure compréhension entre les migrants résidant au centre et les membres de la communauté vivant dans le même quartier.

Les migrants ont eux-mêmes organisé les stands jeux de la journée tels que de la pétanque, du bowling, des courses en sacs, des jeux de cartes et de la bougie mais aussi la chaise musicale. Ils étaient également impliqués dans la distribution des prix aux participants.

L’été dernier, l’OIM a ouvert un nouveau centre de transit à Niamey où les mineurs non-accompagnés et les familles sont hébergés ensemble dans l’attente de leur retour dans leur pays d’origine par le biais du programme d’Aide au Retour Volontaire et à la Réintégration (AVRR), dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

Dans ce centre, l’OIM Niger accueille les migrants mineurs non-accompagnés et les familles ensemble, créant ainsi un environnement plus familial pour les migrants.

Le nouveau centre est soutenu par le Département du Développement International du Royaume-Uni (DFID) à travers son projet de «Sécurité, Support et Solutions le long de la Route de la Méditerranée Centrale » dans le cadre du Mécanisme de Réponse et de Ressources pour les Migrants de l’OIM Niger.

Ce nouvel espace partagé a été un ajout bienvenu étant donné que les familles ont maintenant leurs propres chambres et cohabitent paisiblement avec les mineurs non-accompagnés vivant au premier étage.

Afin d’éviter d’éventuelles tensions avec les voisins, l’OIM privilégie la cohésion sociale.

 “Le problème que nous rencontrons souvent est que les voisins sont méfiants vis-à-vis des migrants résidant au centre de transit car ils les considèrent comme des étrangers avec qui ils n’ont rien en commun,” a déclaré Ouali, directeur du centre de transit de l’OIM à Niamey. “En organisant régulièrement des événements conjoints tels que celui-ci, nous visons à rapprocher les deux communautés.”

Les mineurs non-accompagnés qui suivent actuellement des sessions de formation professionnelle en soudage, mécanique, électricité, plomberie, menuiserie et couture au centre de formation du Musée national de Niamey avaient invité leur professeur et leurs camarades de classe pour l’occasion.

Cette activité a également réuni le personnel des deux autres centres de transit de l’OIM à Niamey, les mobilisateurs communautaires ainsi que les parents et enfants du quartier et des écoles environnantes.

Jusqu’à présent, les réactions des voisins ont été très positives et encourageantes. “C’est agréable d’avoir une ambiance aussi conviviale dans le quartier,” explique Adamou, l’un des résidents. “Nous serions ravis d’y participer à nouveau.”

Quelques jours après cette activité, les changements étaient déjà perceptibles: les gens se reconnaissent et se saluent dans la rue, parfois même ils s’arrêtent pour discuter. Quelques semaines plus tard, les migrants et le personnel de l’OIM sont invités aux festivités du quartier telles que les baptêmes et mariages tandis que les voisins visitent le centre de transit pour prendre le thé ou participer aux séances de projection de films.

“Aujourd’hui, quand je me promène dans le quartier, les gens me voient et savent d’où je viens. Ils savent que je suis un migrant, ils savent que je réside au centre de transit et ils savent de quel pays je viens,” raconte Assan, un migrant gambien qui séjourne au centre de transit de l’OIM depuis trois semaines en attendant son retour. “Si je vois qu’ils ont un problème quelconque, je vais aller les aider car je sais qui ils sont maintenant, et j’espère qu’ils feront pareil pour moi.”

“La cohésion sociale ne se fait pas du jour au lendemain; C’est un processus à long terme qui nécessite beaucoup d’efforts,” explique Barbara Rijks, Cheffe de Mission de l’OIM Niger. “Des activités comme celle-ci sont un excellent point de départ pour créer un dialogue et une interaction entre les migrants et leurs communautés d’accueil,” a-t-elle ajouté.

 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Céline Mewissen à l'OIM Niger au Tél : +227 8006 8038, Email : cmewissen@iom.int.