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Un concours de court-métrage et des ateliers dans les centres de transit encouragent la réalisation de films au Niger

 

Niamey - Réaliser un film primé au Niger, l’un des pays les plus pauvres et les plus isolés du monde, est difficile. Le faire en moins de 48 heures est très difficile.

Pourtant, telles étaient les modalités de la deuxième édition du concours de court-métrage, « 48h plus tard », lancée dimanche dernier (8/12) par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le cadre du Festival international du film sur la migration de l’OIM, soutenu par l’Union européenne dans le cadre du mécanisme de réponse et de ressources pour les migrants.

L’idée est de réaliser un court-métrage en moins de 48 heures, d’une durée allant de 2 à 5 minutes, observant certaines règles de l’organisateur. Le concours était gratuit et ouvert à tous.

« Le but de ces formations, particulièrement bien placées pour raconter des histoires de migration, était de renforcer les voix des migrants et de les laisser travailler sur leurs propres histoires avec le soutien de professionnels du film », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l’OIM au Niger. Quinze équipes ont relevé le défi, notamment composées d’étudiants en cinématographie et de réalisateurs professionnels. Les courts-métrages pouvaient être filmés et montés avec les équipements de leur choix.

Quelque 48 heures plus tard, 12 équipes avaient terminé leurs courts-métrages, qui ont été projetés devant un public de plus de 200 personnes au Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch (CCFN), à Niamey.

Le réalisateur nigérien, Nicolas Houndadika, et son équipe sont arrivés deuxième de l’édition de l’an dernier, mais ils sont revenus en force cette année et ont remporté le premier prix. « Nous sommes incroyablement fiers et touchés d’avoir gagné ce soir. Nous avons donné tout ce que nous avions et nous sommes reconnaissants que ces efforts ne soient pas passés inaperçus », a déclaré Nicolas. « Il n’est pas facile d’être réalisateur au Niger, mais la persévérance paie. »

L’équipe de Nicolas a choisi le « désespoir » comme sous-thème de leur film « Le désespoir de Moubarake ». Le film suit un jeune garçon qui raconte l’histoire de son frère en dessinant. Sa famille avait tout risqué pour que l’un des frères parte mais le plus jeune craint qu’il ne s’en sorte pas vivant. Il souhaite que son frère aîné n’ait pas de place à bord d’un bateau reliant la Libye à l’Europe pour pouvoir revenir dans sa famille.

Dans le cadre du festival, l’incubateur de talent local, Magic Art Multimedia, a organisé trois semaines consécutives d’ateliers pour les migrants séjournant dans les trois centres de transit de l’OIM à Niamey. Le premier atelier enseignait l’écriture d’un script, suivi d’un atelier sur le jeu d’acteurs, puis sur le tournage et le montage.

Anglais : https://www.youtube.com/watch?v=hyKkSgsgrCA&feature=youtu.be

Français : https://www.youtube.com/watch?v=lXVakiznB90&feature=youtu.be

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int ​