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Une étude de l'OIM au Niger montre l'impact socio-économique significatif de la COVID-19 sur les familles de migrants dans les communautés d'origine

Une étude de l'OIM au Niger montre l'impact socio-économique significatif de la COVID-19 sur les familles de migrants dans les communautés d'origine

Les migrants du monde entier ont été gravement touchés par la pandémie de COVID-19. Les fermetures de frontières et les restrictions de mouvement ont partiellement ou complètement stoppé la migration de travail, ce qui a eu un impact sur le flux des transferts de fonds que les migrants envoient chez eux. En novembre 2020, l'OIM Niger a mené une étude dans 5 régions - Agadez, Maradi, Niamey, Tahoua, Zinder-, examinant l'impact socio-économique de la COVID-19 sur la libre circulation, les transferts de fonds des migrants et le bien-être des ménages, des familles et des communautés de migrants au Niger.

Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :

- 99% des familles de migrants ont connu un changement négatif de leur bien-être suite à la pandémie de COVID-19.
- 73% des familles de migrants ont signalé une réduction du montant des transferts de fonds.
- 69% des familles de migrants ont signalé une diminution de la fréquence des envois de fonds.
- 32% des familles de migrants ont déclaré avoir réduit leurs dépenses alimentaires, y compris la quantité et la qualité de la nourriture.
- 24 % des familles de migrants ont déclaré une diminution du bien-être économique global.
- 16 % des familles de migrants ont déclaré avoir réduit leurs dépenses de santé, y compris les médicaments et les hospitalisations.

En plus d'aider les familles de migrants dans les moments difficiles, les transferts de fonds contribuent au développement des communautés d'origine des migrants par la création de petites entreprises et d'activités économiques qui génèrent des emplois dans la communauté.
Comme l'a décrit un membre de la communauté de Tahoua, la possibilité pour les gens de migrer et de transférer des fonds à leurs familles a apporté des changements concrets au sein de la communauté :

"Grâce aux transferts de fonds, vous voyez maintenant de grandes entreprises de menuiserie, de métallurgie et de charpenterie. D'autres [migrants] reviennent avec des compétences en maçonnerie. Aujourd'hui, nous avons des personnes qui emploient 30 à 40 personnes après avoir créé ces ateliers."

La perte des emplois ou la réduction du travail dus à la pandémie a directement affecté les flux de transferts de fonds et, à ce titre, celle-ci a eu un impact négatif sur le bien-être socio-économique des ménages de migrants au Niger qui luttent déjà contre l'insécurité alimentaire chronique, la pauvreté et, de plus en plus, la violence et les conflits.

" Ce type d'études est important pour les décideurs politiques au niveau local et national afin de mieux comprendre l'impact de la migration sur les communautés d'origine. Avec ces données, l'OIM et ses partenaires peuvent mieux répondre aux besoins des migrants et des communautés d'origine et atténuer les impacts soudains comme ceux que nous avons vus l'année dernière. Nous sommes reconnaissants à la Commission de la CEDEAO et à l'Union européenne qui ont soutenu cette étude à travers leur soutien au projet de Soutien à la libre circulation des personnes et à la migration (FMM)", a déclaré Barbara Rijks, Cheffe de Mission de l'OIM au Niger.