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Une nouvelle étude met en lumière les préoccupations pour la santé à la frontière du Niger avec la Libye et l'Algérie

Une nouvelle étude met en lumière les préoccupations pour la santé à la frontière du Niger avec la Libye et l'Algérie

Dans le cadre du projet « Coopération transfrontalière et renforcement des systèmes de surveillance de la santé le long de la Route de la Méditerranée centrale », financé par le Comité d'allocation des ressources migratoires (MIRAC), la mission de l'OIM au Niger a réalisé une étude sanitaire à Assamaka et Madama, villes principales aux frontières avec l'Algérie et la Libye, en collaboration étroite avec le Ministère de la Santé Publique et le Ministère de la Défense.

De par sa position géographique entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne, la région d'Agadez dans le Nord du Niger représente une plaque tournante de transit pour les migrants allant et revenant de Libye et d’Algérie.

Les villes d'Assamaka et de Madama sont les principaux points de passage aux frontières du Niger et, respectivement, de l'Algérie et la Libye. Ces villes ont vu leur population s’accroitre avec l'augmentation du commerce et des flux de migrants ces dernières années.

Les unités de santé civiles et militaires ont dû être renforcées et adaptées pour répondre aux besoins fondamentaux de la population locale et de passage. L'absence de prévention et de contrôle des maladies a néanmoins fait émerger des préoccupations quant aux risques de santé dans ces villes frontalières et leurs alentours avec la potentialité de propagation de maladies transmissibles au-delà de ces régions frontalières.

Une étude de terrain approfondie a été réalisée en juillet 2019 afin d’identifier les ressources, les besoins urgents en matière de prise en charge, de prévention et de contrôle, ainsi que les défis liés à la surveillance des maladies et aux systèmes d'alerte précoce.

Les résultats de l'étude mettent en évidence les similitudes entre Assamaka et Madama, malgré différents contextes administratifs, migratoires, géographiques et sécuritaires. L'une de ces similitudes identifiées était l'isolement relatif de ces deux sites. Avec des routes en mauvais état et le manque d'options de transport sûres, les deux villes sont confrontées à des défis importants en termes d'accessibilité aux services de santé primaires et aux installations médicales plus avancées.

Suite aux résultats et recommandations de l’étude, la mission de l’OIM au Niger a organisé une formation sur la gestion de la santé, les premiers secours et la prévention des crises sanitaires à l’intention des Forces de Défense et de Sécurité du Niger déployées aux frontières Nord-Ouest du pays.

« La mission de l'OIM au Niger s'est engagée à soutenir le Gouvernement du Niger dans le renforcement de ses frontières Nord-Ouest et le renforcement des capacités de son personnel pour faire face aux risques sanitaires liés à la migration », a déclaré Barbara Rijks, Cheffe de mission de l'OIM au Niger. « Ce n'est qu'en disposant des connaissances et des bons outils que nous pourrons prévenir toute crise sanitaire aux frontières du pays », a-t-elle ajouté.

L’évaluation sanitaire encourage les Ministères de la Santé Publique et de la Défense Nationale, les autorités nigériennes et les partenaires techniques et financiers à renforcer leur collaboration concernant les problèmes de santé aux frontières du Niger.

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Céline Mewissen, OIM Niger, Tel. +227 8006 8038, email : cmewissen@iom.int