Niamey – Cette année, l'Organisation des Nations unies (ONU) au Niger et le ministère de l'Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes ont commémoré la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes (13 octobre) sur le site de réinstallation des victimes d'inondations à Niamey. Le thème de cette année met l'accent sur l'importance d'améliorer le partage d'informations sur les risques de catastrophes en augmentant la disponibilité et l'accès aux systèmes d'alerte précoce multirisques.

L'événement commémoratif a réuni un grand nombre d'autorités nationales, régionales et locales, l’ONU, les organisations de la société civile, les dirigeants communautaires et les personnes déplacées réinstallées sur le site.

Durant l'événement, le gouvernement, à travers le ministère de l'Action humanitaire, l'ONU et les partenaires ont renouvelé leur engagement à renforcer les mesures de coopération dans le développement d'une stratégie de gestion des risques de catastrophes très adaptée et efficace, qui comprend un système d'alerte précoce efficace permettant de renforcer la résilience des communautés face aux catastrophes naturelles.

Les représentants des communautés déplacées par les inondations à Niamey et réinstallées sur le site, y compris les femmes et les jeunes leaders, ont témoigné de leur expérience et ont partagé les mécanismes d'alerte précoce qui ont sauvé leur vie. Ils ont également plaidé pour un soutien accru à leur réinstallation sur le nouveau site où une école et un centre de santé ont déjà été construits pour améliorer les conditions de vie de la population.

"Les événements météorologiques extrêmes sont inévitables. Cependant, ils ne devraient pas conduire à des catastrophes mortelles. En ce jour, nous appelons toutes les parties prenantes à appliquer collectivement le Cadre de Sendai afin de réduire l'exposition des populations à ces catastrophes et aux déplacements forcés", a déclaré Mahaman Ali Adamou, représentant du ministre de l'Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes du Niger.

"Les interventions des partenaires à travers les différents clusters illustrent un effort de collaboration qui porte déjà ses fruits, sauvant plus de vies et protégeant plus de personnes tout en ne laissant personne pour compte. Mais nous ne devons pas négliger les effets du changement climatique et de la dégradation des sols sur le risque accru de catastrophes naturelles", a déclaré Emmanuel Gignac, le coordonnateur résident a.i. des Nations unies au Niger. "La réduction de notre empreinte environnementale, la prise en compte des pratiques d'adaptation endogènes au changement climatique et à la dégradation des sols, et l'anticipation des événements météorologiques extrêmes, par exemple, peuvent renforcer la résilience des communautés à risque."

En 2022, les inondations au Niger ont touché environ 277 875 personnes et tué 195 autres en date du 12 octobre.

En tant qu'État membre de l'ONU, le Niger a adopté en mars 2015 le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, qui reconnaît le rôle primordial des États dans la réduction des risques de catastrophe. L'Assemblée générale des Nations unies a appelé à un examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Cadre de Sendai, dont les conclusions alimenteront une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale en mai 2023.

L'ONU, à travers l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), soutient le ministère de l'Action humanitaire dans l'examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Cadre de Sendai afin d'évaluer les progrès réalisés pour intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les politiques, les programmes et les investissements aux niveaux national et régional.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Aïssatou Sy, responsable de l’information publique à l’OIM Niger, email : aisy@iom.int ; tél : +227 80 06 65 31.